Le 100ème article: "Dans chacun de mes mots", de Tamara Ireland Stone ♥

Il y'a des romans dont le résumé ou la couverture nous attirent. Qui, finalement, s'avèrent décevants. Mais nous en garderons une trace, parce qu'ils nous auront tout de même enrichis, ils nous auront aidés à forger nos opinions, ils nous auront aidés à développer notre sens critique, et à expliquer le pourquoi du comment.

Il y'a d'autres romans que l'on apprécie beaucoup. On passe un bon moment, un moment de distraction. On sourit, on est bien, on s'attache aux personnages, et on aime beaucoup l'histoire. Et même s'il ne restera pas grand-chose de ces romans dans quelques années, quand nous regarderont leurs couvertures, nous nous dirons sans doute: "oh, je l'ai bien aimé celui-là". Peut-être avec un air indifférent, parce qu'après tout, même toutes les lectures que l'on aime ne peuvent pas nous marquer.

Il y'a aussi ces excellentes lectures. Qui nous ont faites passer de très, très bons moments. Qui nous ont retenues des heures, qui nous ont tellement distraites que tout ce qui était autour de nous avait alors disparu.

Il y'a ces romans que l'on qualifie de coup de cœur. Qui laisseront une trace dans nos cœurs et dans nos têtes, parce qu'ils nous ont emportés, avec un tourbillon d'émotions, qui font partie désormais de nos romans préférés, que l'on chérit de tout notre cœur.

Et puis il y'a ces romans, un peu différents, que l'on ne peut pas trop qualifier. Ceux-là sont rares. Parfois vous tombez sur le résumé, et c'est comme une évidence. Vous vous dîtes "mais ce roman est fait pour moi". Ce qui vous fait limite un peu peur. Parce que vous ne voulez pas être confronté à vous même. Et finalement, vous l'ouvrez, et vous découvrez qu'en fait, au-delà d'avoir l'impression que celui-ci a été fait et écrit pour vous, il est là pour vous aider, pour vous rassurer, pour vous dire que tout va bien aller, pour vous faire garder espoir. Avec de simples phrases, ce roman aide à placer des mots sur vos douleurs, et c'est dans ces moments-là que vous comprenez encore plus la raison pour laquelle vous aimez lire.

"-Tu entends ce crac lorsque la batte atteint son but et là, la balle s’élève dans le lointain? Mais pas question de te détendre, parce qu’il y en a déjà une autre qui arrive. Alors, tu resserres ta prise, tu te remets en position et swingues encore. Et comme ça jusqu’à ce que ce ne soit plus ton tour. Je peux te dire qu’à ce moment-là, tu as les épaules en compote et tu ne respires plus. Mais tu te sens vraiment bien.

– Tu veux dire que mes pensées fusent comme des balles de base-ball?
Elle me décoche un sourire satisfait.
– Exactement. Et toi, mon amie, tu restes là, dans ta cage de frappe, à te prendre toutes ces balles qui viennent te frapper à la tête. Alors que rien ne t’y oblige."