"C'est où, le Nord?" de Sarah Maeght ♥

- Je vous jure, madame, le TéléAchat, c'est pareil que la vie. 

- Comment ça ? 

- C'est jamais comme à la télé.

Edition: Albin Michel

Sortie: 7 Avril 2016

Genre: Contemporain

250 pages

"Si vous commencez le roman de Sarah Maeght, vous ne le lâcherez plus… Ses phrases galopent, ses mots crépitent. Elle raconte avec rage et pleine d’espoir le quotidien d’une prof, les errances d’une fille de vingt-quatre ans qui ne sait pas très bien où elle va. C’est où, le nord ? Elle l’ignore. Mais elle y va gaiement.

C’est le portrait d’une génération, une photographie de la France d’aujourd’hui, un verre de grenadine avec trois doigts de désespoir et quelques substances interdites. Les jeunes s’y retrouveront, les parents qui se posent des questions aussi. Des romans comme celui-là, on les ouvre et on reste planté à tourner les pages, la langue pendante…

Sarah Maeght n’a pas peur de l’émotion, elle ne triche pas, et c’est pour ça que vous allez l’adorer !"

La jolie préface de Katherine Pancol m’a tout de suite plongé dans ce roman haut-en-couleurs qui est le premier roman de Sarah Maeght est qui est pour ainsi dire très réussi, que je conseille vraiment à ceux qui aiment les romans légers, mais qui parlent extrêmement bien de la vie.

Ella aime Victor, Ella aime Paris, Ella aime son travail d’institutrice et le contact avec les enfants. Vu d’ici tout est parfait, mais nous nous rendons compte que dans toute vie, il y’a des mais. Et voilà, cette jeune femme va être amenée à remettre énormément de choses en question, que ce soit son couple, son rapport aux autres, son travail, sa vie. Je dois dire que ce roman a été une lecture très agréable, même si à mon goût, la fin s’est un peu essoufflée. Les pages se tournent toutes seules, rien n’est lourd ou pesant, on rentre juste dans la tête d’une jeune femme d’une vingtaine d’années qui est désormais adulte, et qui doit faire face à sa vie et à ses choix.

C'est marrant, cette photo de l'auteure que j'ai trouvé sur internet correspond à l'une des scènes du livre

En fait, je dois dire que j’ai compris Ella. Je n’irais pas jusqu’à dire que je me suis identifiée à elle, parce que je suis un peu plus jeune, parce que nous n’avons pas la même sorte de vie et que je suis juste lycéenne. Pourtant, je me suis rendue compte que  certaines questions que nous nous posons  sont semblables, et cette quête de soi ne m’a pas du tout agacée bien au contraire. J’ai aussi beaucoup aimé les personnages secondaires que ce soit la grand-mère d’Ella ou ses amis tous très attachants, ainsi que sa petit sœur.  Bon, sauf sa mère et Victor, qui ont tous les deux des comportements de gros lâches. Ça, c’est dit

Peut-être que l’histoire des santons décapités n’était pas nécessaire –en fait c’était pas mal, c’est juste la révélation qui m’a un peu laissée perplexe-, peut-être que les personnages sont parfois un peu caricaturaux, comme les collègues d’Ella par exemple. Mais la douceur et la joie qui ressort de ce livre est un petit bol d’air frais.

Avec une très jolie plume, fluide et légère, Sarah Maeght nous embarque dans une vraie histoire. Pas de celles avec milles et unes péripéties toutes plus rocambolesques que les autres, non. Juste une histoire de vie. Avec ses hauts, ses bas, ses doutes, ses nouveaux départs, ses erreurs, et ses choix.  Et son poisson handicapé. Sans chichi. Et parfois, c’est le genre de roman qui fait tout simplement du bien.

J'ai remarqué que cette auteure est vraiment dans la lignée d'Agnès Ledig, ou de tous ces auteurs qui parlent de la vraie vie avec une jolie plume et une vérité bouleversante, et cela fait plusieurs fois que je vois que je ne suis pas la seule à le penser! En tout cas, je lirais le prochain livre de cette jeune auteure

Une lecture fraîche et vraie!

Merci aux éditions Albin Michel