"Les ailes du désespoir", de Roselyne Durand-Ruel

Edition: Albin Michel

Sortie: 4 février 2016

425 pages

Genre: Contemporain

"David Serfaty, originaire de Casablanca, retrouve son amour de jeunesse à Paris. Alia est marocaine et musulmane. L’hostilité de leurs familles respectives les contraint à émigrer à New York. Tous deux travaillent à Wall Street lorsque, le 11 septembre 2001, Alia disparait dans une des tours jumelles. Découvrant qu’elle avait eu un enfant d’un viol, David s’occupe de retrouver la fillette mais, toujours aussi désespéré, il succombe à la tentation de venger Alia. Sous une nouvelle identité et armé d’une solide culture coranique, il se métamorphose en un musulman crédible qu’un imâm extrémiste croit radicaliser. En parallèle, il offre ses services à la CIA. Envoyé à Londres, il infiltre un réseau de terroristes sous la férule d’un Algérien. Pris dans la spirale de la violence et de la haine, conscient de se trahir lui-même, David devient un homme animé par la volonté de nuire qui ne reculera devant rien pour arriver à ses fins.

Un roman extrêmement documenté qui explore l’engrenage de la haine, le cynisme, l’usage de la manipulation et la perte de toute valeur humaine pour celui qui s’engage sur le dangereux chemin de la vengeance."

Je sens que cette chronique va être compliquée à écrire, trèès compliquée. Tout simplement parce que je n’ai pas su apprécier ce livre, ce qui est dommage car je pense pourtant  qu’il en vaut la peine. Très contradictoire, vous allez me dire. Je vais vous expliquer.

Pas besoin de résumer, je pense que la quatrième de couverture est déjà assez détaillée. J’avoue que j’attendais énormément de ce roman tout simplement car il traite d’un sujet d’actualité qui nous touche particulièrement en ce moment… du coup je me suis dit que c’était l’occasion idéale d’en savoir un peu plus sur le terrorisme, sur ce qui pousse quelqu’un à devenir un tueur. Le résumé était tellement prometteur –enfin je trouve-. Du coup je m’attendais forcément à un récit émouvant, et très prenant en même temps.

Je n’ai pas envie de vous dégoûter de ce roman bien au contraire, du coup je vais directement commencer par ce qui n’allait pas : la plume de l’auteure. Alors, qu’on se le dise tout de suite. Si cette femme est auteure, ce n’est pas pour rien. Je ne renie absolument pas son talent loin de là. Seulement je pense que la relation du lecteur à la plume d’un auteur, c’est très personnel. Ce n’est pas parce que l’on n’accroche pas que forcément la plume est mauvaise, loin de là. Seulement on a tous des ressentis différents.

Dès les premières pages de ma lecture, j’ai su que ça n’allait pas le faire. En lisant, c’est triste à dire mais je n’ai pas ressenti les émotions que j’attendais, et étrangement je ne serais pas vous dire ce qui n’allait pas avec l’écriture de l’auteure puisque celle-ci est très loin d’être mauvaise au contraire. Je n’ai pas trouvé d’erreurs, d’imperfections, ou quoique ce soit. C’est seulement que le courant n’est pas passé, je pense. Du coup, forcément, tout le reste s’ensuit… Je me suis ennuyée, je ne me suis pas attachée aux personnages, je lisais sans vraiment être dedans.

Et pourtant je ne vous déconseille absolument pas ce roman, tout simplement parce que celui-ci est tellement développé, tellement intéressant si l’on est en accord avec la plume de l’auteure. Cette histoire est vraiment très, très approfondie, d’une façon incroyable. On voit que l’auteure sait de quoi elle parle, qu’elle n’a pas fait ce roman seulement pour être dans l’actualité mais pour approfondir un vrai sujet, et pas n’importe comment.

Je peux dire que je n’ai pas aimé ce roman parce que c’est le cas, mais celui-ci est loin d’être mauvais, puisqu’ il traite d’une façon très détaillée de l’envie de vengeance, du djihadisme et de ce sujet d’actualité difficile à aborder. 

Merci aux éditions Albin Michel