jeudi 29 octobre 2015

"Ressources inhumaines", de Frédéric Viguier ♥




"J'ai fait un rêve étrange.
J'ai rêvé que j'étais une poche.
Une poche plate et sans relief, parce que vide...
C'est étrange de se rêver en poche.
C'est un rêve qui me plaît.
J'ai pensé, une poche est utile si on la remplit...
Une poche ne sert qu'à ça : être remplie !
Mais alors par quoi ? Et par qui ?"

Genre: Contemporain
Edition: Albin Michel
 Sortie: 19 Août 2015
288 pages


"La vie d’un hypermarché bat au rythme de l’humanité manipulée. Et cela fait vingt ans qu’elle participe à cette manipulation. »


Un univers absurde, construit sur le vide et les faux-semblants. Un premier roman implacable, glaçant, dérangeant."




Je me suis intéressée à ce roman pour son côté original, que je n’ai pas l’habitude de lire. Je savais bien que je n’allais pas me plonger dans un roman cocon mais plutôt dans un roman froid, glaçant sur la face cachée des entreprises, et notamment des supermarchés. Découvrir en quelques sortes les coulisses des magasins m’intriguait et m’interpellait.

Dans ce roman , nos suivons l'évolutions d'une femme qui devient stagiaire dans une grand magasin.

Je ne pense pas que ce roman reflète vraiment la réalité, ou du moins je n’espère pas ; seulement, elle l’exagère. Peut-être que Frédéric Viguier voulait finalement créer une hyperbole de tout ce système malsain. Je ne dis pas que ça n’a pas marché, loin de là. Seulement ce roman m’a dérangé et même si c’est là clairement le but, je n’ai pas tellement été transportée, et j‘ai plutôt été choquée par les mentalités de ces personnages.

Le premier chapitre commençait extrêmement bien et a clairement été le moment que j’ai le plus apprécié lors de ma lecture. La plume de l’auteur, en plus de son univers, est extrêmement glaçante et en même temps poétique. J’aurais sans doute préféré qu’il utilise celle-ci tout au long du roman.

Ce qui m’a, je pense, le plus causé de problème, c’est le personnage principal. Une jeune femme qu’on désigne par elle et que j’ai limite détesté. Parce que je ne lui ai pas trouvé de conscience, de cœur. Elle-même dit qu’à l’intérieur d’elle, c’est le néant... Je n’ai pas aimé sa façon de se considérer comme ambitieuse ; ambitieuse jusqu’à écraser les autres. Tous les personnages étaient semblables, voulait rentrer dans le moule et dans le système, quitte à ne plus vivre vraiment pour soi, et encore moins pour les autres.

Ce roman est pessimiste. Il ne donne pas une vision de la vie que je conçois, non pas travailler pour vivre mais vivre pour travailler. Ces personnes ne cherchent pas de travail pour gagner de l’argent mais pour avoir le sentiment d’être remerciés et considérés, de servir à quelque chose; ce qui amène à réfléchir. Alors certes, aujourd’hui nous ne pouvons pas toujours trouver le travail qui nous plaît, mais pour moi, nous devons travailler pour vivre et non pas le contraire. Je n’ai donc pas pu comprendre la psychologie des personnages : mais je pense vraiment avoir comprit le message que veut faire passer Frédéric Viguier.

Une lecture mitigée, mais intéressante du point de vue des débats qu’elle peut amener.

Merci aux éditions Albin Michel pour ce partenariat.

4 commentaires:

  1. Une lecture qui peut s'avérer intéressante mais sans plus pour ma part :/

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  2. Je ne suis pas sûr que ce soit mon genre de lecture ... Je ne suis pas vraiment intrigué ^^

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    1. Oui ce n'est pas non plus mon genre de lecture; mais j'i tout de même testé parce que c'est comme ça qu'on découvre de nouvelles choses :)

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